De tout temps, le changement a tout à la fois effrayé et motivé, voire enthousiasmé les hommes. Que ce soit
- nos ancêtres les hommes des cavernes, contraints de migrer sous des cieux plus cléments pour trouver de nouveaux territoires plus accueillants et giboyeux,
- Christophe Colomb parti sans certitude de les trouver à la recherche des Amériques,
- les chercheurs d’or fuyant la misère pour un eldorado qu’ils imaginaient leur tendre les bras,
- nos contemporaine, migrants fuyant leurs pays, la faim et la pauvreté.
L’être humain a toujours été, et est toujours encore, confronté à la peur de quitter un univers connu – même lorsqu’il est douloureux et n’offre plus de perspectives – à la tentation de s’élancer vers des horizons nouveaux, prometteurs et enrichissants. CE d’autant qu’il les voit aussi comme autant de pièges, de dangers, de miroirs aux alouettes potentiels.
Cette année de Covid-19 est pleine d’interdits, de mises à mal de nos libertés et de nos certitudes. Parfois, de façon plus dramatique, elle marque aussi la perte d’un être proche ou d’une situation professionnelle ou financière brutalement réduite à néant. Ces éléments et l’évolution de cette situation nous confrontent à notre peur, à notre envie ou besoin de changement.
Saisir l’opportunité du changement
Que ferons-nous de cette décision qui nous échoit ?
La routine et les habitudes tuent plus sûrement que le changement. Nombreux seront cependant ceux qui s’accrocheront à ce qui n’est déjà plus; ils y résisteront, comme par une forme de refus de croissance.
Pourtant, la période actuelle si troublée constitue aussi une immense opportunité de changement, de s’interroger sur ce que nous voulons vraiment dans la vie, d’autant plus lorsque nous avons soudainement perdu des repères, une situation qui nous paraissaient stables et solides pour la vie. Après tout, rêver sa vie ne coûte rien, n’est interdit par personne et peut apporter beaucoup de bienfaits.
Le simple fait de s’arrêter un moment, de prendre le temps de réfléchir, d’écrire les choses que nous aimerions faire, les objectifs que nous voudrions atteindre sans se censurer et d’envisager les premiers pas à entreprendre suffit déjà à changer notre état d’esprit. S’ensuit la décision d’effectuer la première action, sans doute la plus difficile.
Comme le dit la sagesse populaire, qui ne risque rien n’a rien. Plutôt que de se laisser submerger par la grandeur de la tâche pour concrétiser ses rêves, il est bon de poser une action à notre portée. Ni Paris, ni la grande muraille de Chine ne se sont construites en un jour ! Et garder quotidiennement à l’esprit que « Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l’ancien » . Se souvenir aussi qu’avoir peur du changement c’est ignorer nos capacités et, partant, priver le monde de nos talents.